A pied, en diligence, en train et en bateau

Le voyage en Angleterre en juin-juillet 1851 du pasteur Jean-Frédéric Morthier

A pied, en diligence, en train et en bateau

Le récit du voyage en Angleterre de Jean-Frédéric Morthier (1792-1865), pasteur à Saint-Martin dans le Val-de-Ruz (NE) de 1813 à 1860, est tiré de sa Chronique, dont l’original est perdu. Julien Bourquin (1885-1959), pasteur à Saint-Martin de 1916 à 1928, a eu en mains le manuscrit, qui lui avait été prêté par John-Robert Molyneux, petit-fils de J.-F. Morthier. J.-R. Molyneux, alors octogénaire, était en effet venu d’Angleterre en 1925 pour revoir la cure où il avait séjourné petit.

Marie-Adèle Morthier, fille de Jean-Frédéric Morthier, se marie vers 1843 avec un pasteur britannique, Henri-Georges Molyneux. Plusieurs de leurs sept enfants passent une partie de leur enfance dans la cure de Saint-Martin. De son côté, le pasteur Morthier se rend en 1851 en Angleterre rendre visite à sa fille et à son beau-fils. Il en profite pour découvrir la première Exposition universelle, qui se tient à Londres du 1er mai au 15 octobre 1851 et marque le sommet de la puissance britannique au XIXe siècle.

Le pasteur Julien Bourquin, féru d’histoire, a pu copier les pages de la « Chronique » qu’il jugeait les plus intéressantes. Dix extraits de ce journal de la famille Morthier ont paru dans un organe de presse du Val-de-Ruz, Le Neuchâtelois, entre le 9 janvier et le 2 mars 1926, mais le pittoresque récit du voyage en Angleterre du pasteur Morthier, rédigé semble-t-il peu après le retour en Suisse (à la date du 15 juillet 1851), est resté inédit jusqu’ici.

Ce récit de voyage se présente de manière continue. Les subdivisions du texte et les sous-titres ne sont donc pas de la main de l’auteur. L’orthographe a été rétablie quand c’était nécessaire.

Le texte recopié par Julien Bourquin figure dans un carnet en tissu brun beige, au format 22,5 x 15,2 cm. Tout le document n’est pas dévolu au journal de J.-F. Morthier, qui semble d’ailleurs avoir été rédigé à plusieurs mains. (CH NE AVO JPB – Fonds Jean-Paul Bourquin)


Bibliographie : Maurice Evard, « La chronique du pasteur Morthier », dans En marge de la grande histoire. Mélanges d’histoires ordinaires offerts à Jacqueline Rossier, Revue historique neuchâteloise, 1-2/2017, pp. 63-82.

Table des matières

C’était la première fois que je tâtais du wagon…

J’ai retrouvé tous les agréments des bateaux à vapeur du Rhin…

Une invitation impérative me chassa de nouveau dans un omnibus qui nous conduisit au steamer…

Je me trouvais dans une ville toute nouvelle pour moi, mais qui ne me paraissait pas un paradis…

J’avoue que j’aurais aimé vivre loin de ce bruit…

Qui rendra compte de ce nombre incalculable d’objets dans chacun desquels se montre le génie de l’homme ?

Il ne m’a manqué que de savoir l’anglais…

Heureux de retrouver mes pénates…