Une Chaux-de-Fonnière aux îles Fidji
1949 : une jeune Chaux-de-Fonnière épouse un vieil Anglais pour pouvoir partir dans les îles Fidji. Elle meurt deux ans plus tard. Bizarre, bizarre !
Hélène Muster est née à La Chaux-de-Fonds en 1921 et décédée aux Iles Fidji en 1951.
Son père, Jean Muster (1889-1962), employé CFF, et sa mère, Anna Maria Vonlanthen (1895-1980), s’installent à La Chaux-de-Fonds dans les années 1920. Ils auront neuf enfants en près de vingt ans : Robert, (il épouse Jeannette et le couple aura une fille, Marlyse) ; Marie ; Hélène ; Jeanne; Agnès ; Edith ; Anna Marguerite ; Jean-Pierre ; Marc(o).
Hélène Muster entreprend des études de secrétariat et travaille aux Chambres fédérales à Berne. En 1949, suite à un chagrin d’amour, elle part pour Londres. Elle y rencontre Humphrey Silvester Evans, âgé d’une soixante d’années, médecin et gouverneur de l’Ile de Rotuma (Fidji). Elle l’épouse le 15 septembre. C’était la seule façon de partir en mission scientifique de trois ans avec des chirurgiens dans les îles Fidji. En effet, pour s'y rendre, elle devait avoir la nationalité anglaise. Elle meurt de façon assez mystérieuse, en 1951 (fin avril ou début mai), vraisemblablement d’une overdose médicamenteuse.
Elle a écrit plusieurs lettres à ses parents et à sa famille restés dans les Montagnes neuchâteloises, d’abord de Londres puis de Rotuma dans les îles Fidji. Huit lettres concernent son voyage à bord du paquebot Rimutaka, entre le 23 octobre et le 25 novembre 1949. Le récit de ce voyage se divise en huit parties, soit autant de lettres envoyées.
L’orthographe a été rétablie quand c’était nécessaire et, par souci d’harmonie, ‘Fidji’ est toujours transcrit de la même façon, même si Hélène Muster l’orthographiait parfois ‘Fiji’. On notera qu’Hélène Muster emploie le mot nègre là où aujourd’hui on éviterait ce vocable à cause de sa valeur péjorative et raciste.
Table des matières
Du chocolat pour éviter le mal de mer