Un jeune homme bien sous tous rapports

Les soucis vestimentaires de Paul Baillod, étudiant chaux-de-fonnier à Dresde puis à Heidelberg, de 1905 à 1907 (cf. dossier Une vie d'étudiant à la Belle Epoque, dans la rubrique "Vie scolaire").

Ci-dessous silhouettes dessinées par Paul Baillod en 1925.

Un jeune homme bien sous tous rapports

Humour et poésie épistolaires: le quotidien et les préoccupations vestimentaires de Paul Baillod, jeune Neuchâtelois étudiant en Allemagne en 1905-1907.

Une contribution des Archives de la vie ordinaire en lien avec l’exposition La Silhouette masculine, mode et artifice du Moyen Age à aujourd’hui. 1 expo, 12 musées organisée dans onze sites du canton ainsi qu'à Yverdon-les-Bains, du 10 mars 2016 au 26 février 2017.

 

Le jeune Paul Baillod n’aurait jamais parlé de linge ou de nourriture – il dit ne pas s’en soucier et oublier ce qu’il a mangé le jour même – si sa « chère maman la grande questionneuse », ne l’accablait pas de bons conseils et d’interrogations très concrètes. « Si jamais je filais un mauvais nœud, ce ne sera certes pas faute de bons conseils, patiemment répétés et peut-être un peu moins patiemment écoutés. La jeunesse est si présomptueuse. » (3 janvier 1906)

C’est donc grâce à Marie Baillod-Perret que nous savons quand et à quel prix un étudiant fait laver son linge, qu’il a dû payer 80 pfennigs de douane pour des pantoufles dont l’une ne tient pas à son pied malade, qu’il ne se change pas avant de sortir mais renouvelle sa garde-robe chaque semaine (les faux-cols deux fois par semaine), se rase tous les deux jours, réserve ses habits gris à la semaine et les bruns au dimanche, surveille ses souliers, fait « une chasse acharnée » à ses pellicules, prend un bain tous les samedis entre 11 et 12 heures, dort huit à neuf heures par nuit…

Table des matières

Les prix de la blanchisserie

Camisole, bas et blouse

Douze questions d'ordre pratique

Des habits d'hiver aux habits d'été

Huit questions sur mon habillement, huit réponses

Achat d'un chapeau

"Il ne manque absolument rien de ce côté."

Premiers soucis d'élégance