J'ai été te chercher


22 Mai. J'ai été te chercher, mon Agusta, là-bas où tu reposes, mais là encore je n'ai pas pu te trouver; je n'ai vu qu'une pierre blanche avec ton nom doré et puis ce 4 Mai... Tu aimais le ciel et les fleurs et le ciel s'étendait triste et beau sur ta petite tombe, des roses se penchaient jusqu'à toi, tantôt encore brillante rose et ta mère pleurait là...

Ô! Augusta t'aller chercher parmi les tombes, toi notre enfant adorée, oui adorée de tous car tous te pleurent. Sais-tu comme il est triste ton grand-père, seul dans sa chambre. C'est en vain qu'il en laisse la porte ouverte, ta charmante tête ne paraît plus. Tu ne cours plus au devant de ton père, tu ne l'accompagnes plus à son départ. [...]

31 Mai. En revenant, j'ai vu, assise sous un arbre une petite fille, elle avait aussi deux ans, aussi une petite tête, un cou presque semblable... je me suis sauvée. Dieu quelle condamnation, voir de telles choses.