L'arrivée en France

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Lundi matin

(…) Je me suis hâtée pour aller voir le départ de la Manche. On apercevait les mouettes nombreuses… avec 2 clochers pointus quelques barques cachoutées, rouge foncé en étaient les voiles me semblaient noires même.

Plusieurs bouées avec lumière intermittente indiquant la profondeur de l’eau pour les grands bateaux.

Un gentleman français m’a raconté que quand les bateaux allaient moins vite, les mouettes anglaises ou françaises les accompagnaient jusqu’à un jour de distance, avant de rencontrer les mouettes américaines. Maintenant c’est différent elles restent vers les limites.

J’ai pris mon 5e bain salin, exquis ! J’emballe. Hier soir papa m’a aidée à fermer la grosse valise il suait ; nous n’avons pas remarqué qu’il fallait faire emboîter les deux côtés des fermaux de sûreté.

10 heures

Chacun doit faire queue pour la visite des passeports c’est fait très sérieusement, on nous reprend une carte et nous en donne une autre… Beaucoup de monde à la Douane ! beaucoup de bagages à caser dans les 4 trains spéciaux de Havre à Paris, chacun dort. Père fait enregistrer la malle, je reste… mais l’ai regretté ; il ne put nous retrouver. C’est le conducteur qui l’a ramené le cher était fatigué, de mauvaise, il avait faim ; il était accompagné du portefaix mais ne retrouvant plus nos billets retour pour enregistrer il s’énerve parfois. A besoin de son aide.

Enfin vers 8 ½ arrivons à Cité Bergère et allons dîner en face à l’Hôtel Mondial. (…)

 

N’aime plus écrire, moi qui de New-York ai envoyé 30 cartes…

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