Un apprentissage tout à fait nouveau !

Lucy Schneider, qui vient d’arriver à Vienne, décrit une de ses journées

< Page précédente    ·    Table des matères    ·   Page suivante >

7 mai 1936 

Mes chéris, quelle joie en recevant ce matin vos bonnes lettres ! Merci beaucoup, beaucoup. Ça pince un petit peu le cœur de voir toutes les chères écritures ! […]

J’allais partir pour un des grands parcs de la ville : le Schwarzenberg. J’y suis restée avec Klary jusqu’à midi et demi. Nous sommes rentrées et avons dîné à 1h et demi. Après le dîner je dois donner une petite leçon de français à Georges pendant que sa sœur se repose. Ensuite, comme le soleil brillait toujours, nous sommes retournées au parc. Je m’installe avec mon tricot et la petite joue avec les enfants qui sont là. […]

M. et Mme sont sortis ce soir-là. J’ai soupé seule à la bibliothèque qui est très confortable ; je peux si je veux faire marcher la radio. Ensuite j’ai fait un peu de piano ; il y a ici un excellent instrument. […]

Nous sommes retournés dans la chambre des enfants. Ils ont fait un chahut impossible, se sont battus, roulés ; j’étais écœurée. […]

En tout cas je vous assure que je fais un apprentissage tout à fait nouveau ! Adieu la « pédagogie » pratique ou théorique, on n’a pas le temps d’y penser. […]

Oh ! les dimanches à La Sagne ! J’y ai souvent pensé hier ! Et à vous tous également ainsi qu’à tous les Sagnards.

< Page précédente    ·    Table des matères    ·   Page suivante >