1914 : la guerre est déclarée
Témoignages de Neuchâtelois et de Neuchâteloises sur le bouleversement de leur quotidien au moment où éclate la Grande guerre
Le rôle de l'Association pour la conservation des Archives de la vie ordinaire (AVO) est de sauvegarder des archives familiales qui risqueraient de disparaître faute de conservation adéquate. Les documents qui lui sont confiés sont des témoins privilégiés des travaux et des jours, de la vie domestique, des relations familiales, de l’éducation des enfants, de la place de la foi dans les consciences, des étapes importantes d’une vie, comme le mariage, ou encore des loisirs et du temps qu’il fait.
Parfois les lettres et journaux intimes que conservent les AVO sont en lien avec ce qu’il est convenu d’appeler la « grande » histoire, qu’elles éclairent sous un jour personnel et parfois familier. Ainsi, on trouve dans un certain nombre de ces fonds des textes écrits durant la Première Guerre mondiale et relatifs à ce conflit. Journaux intimes et lettres témoignent de l’implication des uns et des autres : un monde qui bascule dans la guerre, un retour forcé en Suisse, la tristesse de voir partir les hommes mobilisés, le désir d’apporter son aide, la volonté de comprendre les enjeux des forces en présence, un départ pour l’école de recrues en temps de guerre, un engagement volontaire au sein des troupes canadiennes qui se termine tragiquement sur le front français…
En même temps, la vie continue : Lina Bachmann et Léa Currit doivent s’occuper de leurs domaines respectifs à Boudevilliers et sur la Montagne-de-Travers, Daniel Gauchat doit se chercher un logement à Zurich, Marguerite Sandoz se marie à Neuchâtel, Jaques Henriod et Elisabeth Veyrassat sont tout à la correspondance amoureuse qu’ils échangent entre Lausanne et Les Eplatures, sans oublier pour autant les souffrances engendrées par la guerre…
L’été 1914 est un bel été. Mais voilà que l’Europe entre en guerre entre le 1er et le 4 août. La Suisse, pour sa part, mobilise l’armée dès le 1er août et proclame le 4 août sa neutralité. Comment réagissent les Neuchâtelois et les Neuchâteloises à ces nouvelles ?
Table des matières
L'été 1914 était un bel été, mais..
Une mère à Berlin, une fille à Neuchâtel réagissent à la déclaration de guerre