Dans une famille athée

Pas de fête de famille

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Dans le récit de Mme Jacqueline S. intitulé Peu de souvenirs de la Fête de Noël illuminent ma mémoire d'enfant, la guerre et l'ambiance pesante d'une famille athée et déchirée, constituent le décor de fêtes qui n'en furent pas vraiment.

Extraits:

Encore maintenant j'ignore pourquoi il nous était interdit d'aller à l'église, même si la Salle de Réunions se trouvait en face dans la rue jouxtant le jardin. Je me souviens seulement m'être une fois postée dans la haie pour voir les enfants sortir de la Salle en s'égaillant avec des cornets à la main. Je ne connaissais pas non plus "l'Ecole du Dimanche" d'où ils sortaient avec des images.

Mes petits camarades de jeux étaient en général catholiques; je les savais obligés de dire des prières le soir avant de dormir, en s'agenouillant auprès de leur lit; je les entendais parler de l'Enfant Jésus et de la Vierge Marie, de Saint Nicolas et du Père Noël; à moi, on m'avait dit que c'était des histoires pour les enfants crédules, que le Père Noël n'existait pas. (...)

Chez nous, Noël ce n'était même pas une fête de famille. Mes frères et soeurs étant bien plus âgés que moi, ils profitaient des jours de congé pour aller skier à la montagne; notre père devait certainement aussi y trouver ses amis du Club Alpin ou être de garde à la Pharmacie, - de toute façon, il y dormait -.


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