Des hivers rigoureux
Extraits:
Arrêtons-nous un instant sur les frimas de ce temps-là. Il a déjà été dit et redit que les hivers étaient plus rigoureux, la neige plus abondante que ce que nous connaissons ces dernières années (sauf pour l'hiver 98-99); oui, certes il y en avait, des tas au sens propre et au sens figuré. Ce qui m'est particulièrement resté de ces froides saisons du Haut-Jura, en ce qui concerne ma prime enfance plus spécialement, c'est la façon dont on "désencombrait" certaines routes pour qu'elles restent praticables. C'est à bon escient que j'emploie ce mot barbare, lourd, et non pas le verbe déneiger, qui lui, plus léger, laisserait supposer que les artères apparaissent propres après le passage des engins, comme nous l'exigeons aujourd'hui! Hormis les trottoirs latéraux de notre "Grande Avenue", de notre "Canebière", de notre "Promenade des Anglais", de notre cher "Pod", ceux-ci n'existaient de toute façon plus dans toute la ville, jusqu'au printemps. D'une part il fallait unel place pour stocker la neige à enlever sur les routes, au cas où les Services de la voirie seraient disponibles pour des travaux subalternes. D'autre part vu le danger d'avalanches consécutif aux amas de poudre blanche sur les toits et les glaçons, souvent de plusieurs mètres de long, pendus aux chenaux des immeubles bordiers.
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