Fonds Frédy Grezet

 Inventaire fonds Frédy Grezet  (220 Ko)

Identification

1.1 Référence CH NE AVO GRF
1.2 Intitulé/analyse Fonds Frédy Grezet
1.3 Dates extrêmes 1776-2020
1.4 Niveau de description

Fonds

1.5 Importance matérielle et support  

2 boîtes d'archives (no 173)

Contexte

2.2 Histoire administrative / Notice biographique

Frédy Grezet, originaire des Ponts-de-Martels et de Travers, est né le 5 août 1928 au Locle. Il est le premier enfant de Maurice et Isaline Grezet, née Huguenin. Sa sœur Irène naîtra en 1930, son frère André en 1933. Frédy Grezet passe son enfance au Locle, rue Girardet 29. Il y accomplit sa scolarité obligatoire et se montre doué en dessin. Il fera un apprentissage de graveur dans l’entreprise des Médailleurs Huguenin, frères & Cie (devenue en 1999 Faude et Huguenin SA), où il travaille par la suite. Frédy perd son père à l’âge de 19 ans, ce qui le propulse dans le rôle de chef de famille, avec une sœur et un frère de 17 et 14 ans.

Le 12 septembre 1953, il épouse Aline Schneiter (1929-1982), habitant au Col-des-Roches. Aline Schneiter est régleuse de profession et travaille à domicile pour les Fabriques d’assortiments réunies (F.A.R.). Le jeune couple emménage rue Le Corbusier 7 où, en 1956, naît leur première fille Nicole. La naissance des jumeaux Jacques et Denis en 1961 provoque le déménagement de la famille rue Daniel Jeanrichard 10. Au milieu des années 60, la famille déménage rue des Envers 53, dans la maison des parents de Frédy. A la fin des années 60, Frédy suit une filière de formation rapide pour devenir professeur de dessin au collège Beausite jusqu'à l’âge de la retraite en 1993. En 1988, il déménage dans un appartement de trois pièces rue des Gentianes, laissant la maison familiale à ses enfants Nicole et Jacques.

Frédy Grezet aime beaucoup la marche et participe en autres à la marche internationale des quatre jours à Nimègue, une compétition internationale. Lors de ses randonnées sur les crêtes du Jura, il effectue un grand nombre de croquis et dessins. Il est aussi très bricoleur et retape une vielle ferme achetée à La Brévine qu’il revendra en 2013. Il prend part à la vie locale. Il fait partie du Corps des Sapeurs-Pompiers (voir l’Impartial du 10 septembre 1958). En 1992, il contribue avec une classe de dessin à une exposition du Musée des Beaux-Arts du Locle (voir l’Impartial du 8 février 1992). Une fois à la retraite, il fréquente assidûment les brocantes et collectionne divers types de documents. Il décède le 5 octobre 2020 au Locle, victime du Covid.

La première moitié du fonds consiste en une collection de documents personnels ou officiels con-cer¬nant Frédy Grezet ainsi que sa parenté ascendante, les familles Grezet, Jean-Mairet, Huguenin et Grether. La deuxième moitié, plus ancienne et plus volumineuse, se compose de documents officiels retraçant sur presque deux siècles l’évolution de familles modestes (Bertin Denis, Guyon, Dodane, Ainé, Billod-Laillet, Guillot, Tirol, Guillod, Monty) habitant Villers-le-Lac et Morteau.

2.4 Historique de conservation

Le fonds a été conservé par Frédy Grezet dans son appartement du Locle, Rue des Gentianes. Il témoigne d’un sens aigu de la transmission du patrimoine. Au moment de la remise, les documents sont classés par nom de famille et type de document. Il ne peut être établi de quelle manière la partie ancienne du fonds est devenue la propriété de Frédy Grezet.

2.5 Modalité d'entrée

Après le décès de Fredy Grezet, le fonds a été remis aux AVO (à Nicola Liénert) par son petit-fils Michael Thiébault, le 27 novembre 2021.

Contenu

3.1 Présentation du contenu

Le fonds contient essentiellement des documents retraçant la vie de famille (mariage, naissance), des actes notariés ou judiciaires concernant des ventes, des successions, des partages ou des poursuites. Le fonds se divise en deux parties distinctes.

La première partie consiste en une collection de documents personnels ainsi que d’actes notariés concernant Frédy Grezet ainsi que sa parenté ascendante, en particulier des familles Grezet, Jean-Mairet, Huguenin et Grether, toutes habitantes du district du Locle. On y retrouve également, sous forme de photocopies, une généalogie de la famille Huguenin-Bergerat. Ces documents couvrent une période qui s’étend de la deuxième moitié du XIXème à la première moitié du XXème siècle.

La deuxième partie, plus volumineuse, se compose de documents municipaux, d'actes notariés, de décisions de justice et d'inventaires ayant trait à l'évolution de différentes familles habitant Lac-ou-Villers (Villers-le-Lac), et Morteau. Ces documents, tous manuscrits, livrent un aperçu précis des conditions de vie de familles modestes (Bertin Denis, Guyon, Dodane, Ainé, Billod-Laillet, Guillot, Tirol, Guillod, Monty), pour l’essentiel de « cultivateurs », de « laboureurs » ou de « journaliers » vivant sur la frontière franco-suisse. Ils nous permettent de suivre l’évolution de ces familles sur plusieurs générations. Certaines décisions de justice décrivent par le menu les litiges que les questions d’intendance d’un domaine, par exemple l’entretien de murs mitoyens, peuvent susciter entre voisins. Le texte d’une plaidoirie tenue en 1777 devant les instances de justice du baillage de Pontarlier retraçant une affaire de vol opposant un « laboureur » à sa belle-sœur présente un intérêt particulier. Les plus anciens de ces documents datent de 1776, les plus récents du début du XXème siècle. Ces documents produits par des instances locales illustrent l’impact que la transformation de la France en nation moderne exerce sur le monde agricole : Les débuts de l’insoumission paysanne sous l’Ancien Régime finissant, l’épisode révolutionnaire transformant les « laboureurs » en « cultivateurs » et instaurant une nouvelle organisation du territoire ainsi que les assignats, dont la population se méfie, l’établissement d’un état de droit sous l’Empire, les modifications du droit de succession, l’instauration d’un plan cadastral parfois contesté par des agriculteurs brandissant des documents datant de l’Ancien Régime, ou encore l’avènement de l’ère industrielle entraînant l’appauvrissement d’un grand nombre d’exploitants. Souvent, les agriculteurs en impossibilité de régler leurs dettes opposent une résistance passive aux injonctions de la justice. On peut également suivre les rapports que ces familles entretiennent avec le pays neuchâtelois voisin, soit par mariage, soit dans leurs activités professionnelles. Dans quelques documents élaborés à la fin du XIXème et au début du XXème siècle, des personnes domiciliés dans le canton de Neuchâtel sont citées comme créanciers d’hypothèques. Est-ce par le biais d’une vente, d’une liquidation ou d’une vente forcée que cette partie du fonds a trouvé le chemin de la Suisse ? Afin d’en faciliter l’accès aux personnes intéressées, l’inventaire des documents anciens de cette partie du fonds est particulièrement détaillé. Quelques renvois accompagnant le nom des personnes citées donnent un aperçu des réseaux de parenté qui relient ces familles.

3.3 Accroissements

Le fonds est fermé.

3.4 Mode de classement

Le fonds est classé.

Conditions d'accès et utilisation

4.2 Accessibilité

Le fonds est accessible sur rendez-vous aux AVO.

4.3 Droit d'auteur, conditions de reproduction

La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l'autorisation des AVO

4.4 Langue des documents

Français

4.6 Instruments de recherche

Inventaire détaillé.

Contrôle de la description

7.1 Note de l'archiviste

La description a été établie par Nicolas Lienert et relue par Françoise Bonnet Borel

7.3 Date(s) de la description

Janvier 2022



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