Fonds Henriod
Plan de classement fonds Henriod (78 Ko)
Correspondance de Jaques Henriod à sa famille, inventaire (61 Ko)
Correspondance de Gustave Henriod, inventaire (67 Ko)
Correspondance de Marie-Louise Henriod, inventaire (74 Ko)
La famille de Jules-Samuel Jéquier avec, à droite, les parents de Jaques Henriod |
Identification
1.1 Référence | CH NEAVO HEN |
1.2 Intitulé/analyse | Fonds Henriod |
1.3 Dates extrêmes | 1864-1965 |
1.4 Niveau de description | Fonds |
1.5 Importance matérielle et support | 6 m. linéaires (no 16) |
Contexte
2.2 Histoire administrative / Notice biographique
L’étude généalogique réalisée par Henry-Louis Henriod jointe au fonds permet de retracer l'histoire de la famille Henriod: Les premiers membres recensés remontent au XIVe siècle. En effet, l’Extente de 1340 cite déjà des Henriod établis dans le Val-de-Travers à cette époque. Selon H.-L. Henriod, le nom de Henriod dérive certainement du prénom Henri et du fait que son orthographe varie souvent entre le XVIe siècle et le XIXe siècle. On trouve tantôt des Henriodus, des Henriot ou encore des Henryot. Jaques Henriod fait partie de la XVIe génération de Henriod. En 1964, année durant laquelle paraît l’étude d’Henry-Louis Henriod, il y a encore neuf porteurs du nom. La figure centrale du Fonds Henriod est Jaques Henriod (1887-1965). Son grand-père, Louis-Constant Henriod, est né en 1814; il fut diacre au Locle puis pasteur à Valangin. Avec son épouse, Rose-Albertine de Gelieu, ils eurent huit enfants: Paul (1846), Rose-Louise (1848), Gustave (1849), Isabelle-Emilie (1855), Marie-Eugénie et Sophie-Cécile, des jumelles nées en 1856, Rose-Bertha (1858) et Jeanne-Esther (1861). Le fils aîné de la famille, Paul, aura quatre enfants dont Henry-Louis, né en 1887. Ce dernier fut pasteur et auteur de l’étude généalogique mentionnée plus haut.
Gustave Henriod, père de Jaques (dont la correspondance représente une grande partie du Fonds Henriod), étudie la théologie à Neuchâtel puis à Leipzig. En 1872, il adhère à l’Eglise Indépendante où il est appelé en tant que pasteur de la paroisse en formation de Fleurier. En 1881, il épouse Marie-Louise Jequier qui se consacrera toute sa vie au ministère de son mari. Ensemble, ils auront cinq enfants, quatre filles et un garçon : Marguerite, Jeanne-Rose, Jaques, Madelaine-Cécile et Agnès-Suzanne, nés respectivement en 1882, 1884, 1887, 1895 et 1889.
Jaques, seul fils de Gustave et Marie Henriod, étudie, comme son père, la théologie à Neuchâtel. Il sera ensuite pasteur suppléant aux Eplatures, après avoir passé une année en tant qu’évangéliste dans les Pyrénées et une autre à Genève comme secrétaire de l’Association chrétienne d’étudiants. C’est ensuite à Begnins, dans le canton de Vaud, qu’il exercera son ministère dès 1918. En devenant pasteur, Jaques perpétue une longue tradition familiale. En effet, six membres de la famille Henriod, dont cinq petits-fils de Louis-Constant, furent pasteurs. Conscient de ce caractère « héréditaire » de la profession, Jaques Henriod apporte une précision supplémentaire à cette information: « C’est peut-être de l’atavisme, la mère de mon père était une Defélin, famille d’émigrés de France, dont les membres étaient presque tous pasteurs ou militaires. » En 1925, après avoir dirigé pendant plusieurs années le Foyer évangélique de Neuchâtel, Jaques reprend ses études universitaires et obtient la licence ès lettres classiques. Il enseignera jusqu’en 1952 à l’Ecole supérieure de commerce. De plus, il collabore à diverses revues littéraires, dont La semaine littéraire Il est également l’auteur d’un roman, Le Crime du Cuvier publié en 1943. Jaques Henriod décède en 1965. Le 31 mai 1918, Jaques a épousé Elisabeth Veyrassat (née en 1893 à Lausanne). Elle est la fille d’un ingénieur, chef de section des CFF, Louis Veyrassat. Jaques a alors 29 ans et Elisabeth 25. De cette union naîtront trois filles : Françoise-Marie-Sophie (1919-2003), Rose (1924-1936) et Marie-Marguerite, née en 1929. L’aînée des trois filles enseignait dans une classe de « développement » d’enfants difficiles à Neuchâtel. Marie-Marguerite, licenciée ès sciences, a épousé Robert Duckert, avec qui elle vit actuellement à Neuchâtel. Ensemble ils ont trois filles et un garçon.
D'après le travail de séminaire de F. Zehnder et M. Bloch. cf. 5.5
2.4 Historique de conservation
Le fonds a été conservé dans la bibliothèque de la maison de la famille Henriod à Cormondrèche jusqu'en 2000. A la suite du décès de Françoise, fille aînée de Jaques Henriod, il a été recueilli par M. Robert Duckert, gendre de Jaques Henriod qui possédait déjà la correspondance amoureuse de Jaques Henriod et Elisabeth Veyrassat. Les lettres écrites par Jaques avaient été regroupées dans un coffret alors que celles d’Elisabeth se présentaient sous la forme d'une liasse attachée par un ruban. D'autres lettres ont été retrouvées ultérieurement lors d'un deuxième versement aux AVO, d’où la plus grande difficulté de rassembler l’ensemble des lettres d'Elisabeth lors d'une première étude (cf 5.5.)
2.5 Modalité d'entrée
Don de M. et Mme Robert et Marguerite Duckert-Henriod, Emer-de-Vattel, Neuchâtel, 2005, 2008 et 2009.
Contenu
3.1 Présentation du contenu
Il s'agit d'un très vaste fond comprenant la correspondance échangée par tous les membres de la famille Henriod entre eux: lettres de Gustave et Marie Henriod-Jequier à leurs enfants, de chacun des enfants à ses parents, du frère et des soeurs entre eux, mais également lettres reçues de leurs cousins, de leurs connaissances et de leurs amis. En outre, deux correspondances amoureuses, l'une de 1877-1879 et l'autre de 1916-1918 dévoilent avec pudeur les sentiments de deux couples de jeunes gens particulièrement épris. D'innombrables notes de travail et textes de sermons de Jaques Henriod, 139 journaux personnels (1921-1967) de sa soeur Madeleine, des carnets de notes, des agendas, des almanachs religieux et quelques photos complètent le fonds. La volumineuse correspondance de Jaques Henriod s'étend sur plus de 60 ans.
3.2 Tri et éliminations, règles de conservation
Lors du premier classement, M. R. Duckert a supprimé une grande partie des "billets" et petites notes.
3.3 Accroissements
Le fonds est fermé.
3.4 Mode de classement
La famille Henriod avait conservé les lettres dans l'ordre d'arrivée c'est-à-dire chronologiquement. A partir de 2000, R. Duckert les a reclassées par expéditeurs (en respectant la chronologie) et a établi un inventaire des lettres de Jaques à sa famille. A l'occasion de ses recherches pour la rédaction de son livre (cf 5.5.), Ariane Brunko-Méautis a lu et inventorié la correspondance Gustave Henriod et Marie Jequier.
Conditions d'accès et utilisation
4.2 Accessibilité
Le fonds est accessible sur rendez-vous.
4.3 Droit d'auteur, conditions de reproduction
La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l'autorisation des AVO. Sous embargo jusqu'en 2015.
4.4 Langue des documents
Français.
4.6 Instruments de recherche
Répertoire numérique (inventaire détaillé par secteurs)
Sources complémentaires
5.1 Localisation des originaux
Non.
5.2 Existence de copies
Non.
5.3 Sources complémentaires dans le service d'archives
Non.
5.4 Sources complémentaires dans d'autres services d'archives
Non.
5.5 Bibliographie
ZEHNDER, F. et BLOCH M., 2006. Histoire et épistolarité, étude de cas helvétiques (Neuchâtel XVIIe-XXe siècles), le couple et les relations amoureuses: le Fonds Henriod. Séminaire du prof. Ph. Henry, Institut d'histoire de l'Université de Neuchâtel, 2006.
FAHRNY, A., 2008. De la chaire au pupitre, une page de la vie de Jaques Henriod (1918-1933), Institut d'histoire de l'Université de Neuchâtel, prof. Ph. Henry, Mémoire de licence, 2008.
BRUNKO-MEAUTIS, Ariane, 2008. La Maison des Souvenirs, récit d'un horloger neuchâtelois Jules-Samuel Jequier, 1835-1915, éd. Attinger, Hauterive, 2008.
BRUNKO-MEAUTIS, Ariane, 2017. « Une petite flamme en moi s’est allumée… ». In : Coup de foudre à la belle époque. Neuchâtel : Alphil, 2017, pp. 149-208. ISBN 978-2-88930-155-3.
BRUNKO-MEAUTIS, Ariane, 2017. "Nature et sentiments dans la correspondance de Jacques Henriod et d’Elisabeth Veyrassat". Revue historique neuchâteloise. 2017. 154ème année, n°1-2, p. 155-172. ISSN 1422-5182.
Notes
6.1 Notes
La correspondance amoureuse de Jaques Henriod avec sa future épouse Elisabeth Veyrassat a fait l'objet d'une lecture-spectacle intitulée Une petite flamme en moi s'est allumée... interprétée par Isabelle Meyer et Philippe Vuilleumier, en décembre 2008 et janvier 2009, tandis qu'une vitrine était consacrée au Fonds Henriod dans l'exposition VOS SOUVENIRS SONT NOTRE MEMOIRE à la BPUN novembre 2009-avril 2010.
Contrôle de la description
7.1 Note de l'archiviste
La description a été établie par Jacqueline Rossier et relue par Antoinette Béguin.
7.3 Date(s) de la description
Novembre 2009.
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