Fonds May Kaltenrieder
Rapport sur le fonds May Kaltenrieder (759 Ko)
Inventaire fonds May kaltenrieder (2540 Ko)
Identification
1.1 Référence | CH NE AVO MAYK |
1.2 Intitulé/analyse | Fonds May Kaltenrieder |
1.3 Dates extrêmes | 1873-2013 |
1.4 Niveau de description | Fonds |
1.5 Importance matérielle et support | 38 mètres linéaires d'archives (no 120) |
Contexte
2.2 Histoire administrative / Notice biographique
May Lucienne Kaltenrieder est née le 23 janvier 1932 à Neuchâtel, fille d’Edgar Kaltenrieder et de Lydia Kaltenrieder, née Faessli. Elle a une sœur cadette, Simone. Elle grandit à Peseux et obtient d’excellents résultats scolaires, maniant avec aisance l’allemand et l’anglais en plus du français. Grande lectrice, elle se passionne aussi pour le théâtre, les beaux-arts et la musique. Elle s’intéresse également à la philosophie, à la psychologie et à la théologie. En 1951, elle obtient sa maturité à l’Ecole supérieure de commerce de Neuchâtel. Elle part alors pour un séjour linguistique de dix mois en Angleterre.
En janvier 1953, May Kaltenrieder commence un travail de secrétaire à Zurich, tout en prenant des leçons de chant (elle poursuivra ses études au Conservatoire de Zurich jusqu’en 1961). Elle se passionne alors pour l’ésotérisme et pour les écrits de Jung. May Kaltenrieder vit une histoire d’amour avec son professeur de solfège, Johannes Schäublin, ainsi qu’avec un de ses collègues, chimiste (May Kaltenrieder travaille à ce moment-là pour une marque de cosmétiques). En juin 1961, elle s’installe à Paris quelques mois avant de revenir au chevet de son père mourant. En décembre 1961, elle gagne Vienne pour y poursuivre ses études de chant. Elle rentre à Peseux à Noël 1962, travaillant ensuite comme secrétaire de direction chez Derby, à Neuchâtel. De 1965 à 1971, elle sera employée aux éditions de la Baconnière, à Boudry. C’est alors qu’elle publie, en 1968, Agape, son « livre noir ». Entre 1972 et le début des années 1990, elle œuvre tour à tour à la Poste de Boudry, chez Electrona et dans une fiduciaire.
Dès sa jeunesse, May Kaltenrieder a montré des signes de fragilité sur le plan psychique, qui se sont accentués après le décès de son père en 1961. Elle sera à plusieurs reprises internée en clinique psychiatrique et souffrira particulièrement d’un séjour en été 1964 à Todtmoos, centre spirituel dirigé par Durckheim et Maria Hippius où elle pensait trouver un sens nouveau à sa vie. Lors d’un séjour à l’hôpital psychiatrique de Perreux, May Kaltenrieder fait la rencontre – décisive – du Dr Victor Albagli, psychiatre d’origine égyptienne, qui lui propose de rédiger un « rapport sur les faits occultes de sa vie ». Elle passera de longues années à la clinique des femmes de Perreux, de son propre gré. En janvier 1990, May Kaltenrieder achète un appartement à Peseux, où elle vit jusqu’en 2013. Devenue aveugle, elle réside depuis lors dans l’EMS de la Ramée, à Boudry.
May Kaltenrieder a eu le souci dès sa jeunesse de documenter son existence. Elle a fait le choix de relater sa vie à travers ses archives, qui se présentent comme un mélange d’écriture de soi, de mémoire familiale et de collecte de matériaux signifiants. Ces archives sont produites et classées par May Kaltenrieder dans le but de fournir un témoignage qui se présente en même temps comme une entreprise de justification.
2.4 Historique de conservation
Le fonds a été conservé dans la maison de la mère de Mme Kaltenrieder, puis dans l’appartement qu’elle a occupé à Peseux, jusqu’à son dépôt aux AVO.
2.5 Modalité d'entrée
Don de Mme May Kaltenrieder, décembre 2017.
Contenu
3.1 Présentation du contenu
Le rapport annexé détaille la nature de ces archives et la manière dont elles ont été classées. En effet ce très vaste fonds regroupe différents types de documents dont la logique d’archivage, propre à Madame May Kaltenrieder, a été conservée. Il contient :
• les innombrables coupures de presse, comportant des commentaires manuscrits, qu’a collectées Mme Kaltenrieder et qui témoignent de la manière dont elle se positionne face aux affaires du monde,
• les « feuilles de bord » dans lesquelles celle-ci consigne ses actions, ses réflexions et ses sentiments au jour le jour – en lien avec la disposition du soleil ou des planètes dans les signes du Zodiaque,
• les rapports, dactylographiés, qui rendent compte de la manière dont May Kaltenrieder interprète le cours des événements de son existence (ces rapports sont « reliés » dans des « livres » constitués par l’auteure ; d’autres rapports, tirés à plusieurs exemplaires, se trouvent insérés dans des dossiers dits « de réserve »),
• les prises de vue photographiques de Mme Kaltenrieder, en général constituées en petits albums et accompagnées d’inserts manuscrits,
• les carnets personnels de May Kaltenrieder, pouvant prendre l’allure de journaux intimes, d’agendas ou de livres de comptes,
• diverses correspondances,
• les matériaux que May Kaltenrieder a collectés sur l’histoire de sa famille.
3.3 Accroissements
Le fonds est fermé.
3.4 Mode de classement
Le fonds est classé.
Conditions d'accès et utilisation
4.2 Accessibilité
Le fonds est accessible sur rendez-vous aux AVO.
4.3 Droit d'auteur, conditions de reproduction
La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l'autorisation des AVO
4.4 Langue des documents
Français, allemand, anglais
4.6 Instruments de recherche
Inventaire des archives écrites (inséré sur cette page), inventaire photographique, rapport sur le travail d’inventaire (inséré sur cette page), repères chronologiques, lexique des noms propres. Ces instruments de recherche ont été élaborés par Magali Auger au cours de l’année 2017. Un inventaire photographique complet a été réalisé par Myriam Ziehli.
Sources complémentaires
5.4 Sources complémentaires dans d'autres services d'archives
Le Musée d’ethnographie de Neuchâtel conserve une collection d’objets et œuvres d’art réunis par May Kaltenrieder dans son appartement de Peseux. Cette collection a été inventoriée par Magali Auger.
Contrôle de la description
7.1 Note de l'archiviste
La description a été établie par Jacques Ramseyer sur la base des indications de Magali Auger et relue par celle-ci ainsi que par Marie-Paule Droz-Boillat.
7.3 Date(s) de la description
Avril 2018.
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