Un musée qui ne vaut pas celui de Neuchâtel...

Le 30 Nous avons été invités chez Monsieur Fürer où nous passâmes la journée. Il y avait une grande société qui se composait de la famille Matthey et de la famille Fürer. Rien d’autre ne se fit ce jour-là. Le lendemain était le samedi jour seul où on peut visiter la Villa qui est le château du prince royal Ce château est magnifique c’est le plus beau de Stuttgart, ce samedi-là le prince et la princesse n’ont pas voulu laisser visiter le jardin parce qu’ils y étaient, nous avons visité les serres qui sont très belles, dans les environs du château les fleurs forment des bêtes ce qui est très beau, ensuite nous retournâmes à l’hôtel Hermann où nous voulions donner un dîner à la famille Fürer et à la famille Matthey et Argilais.

La famille Guillarmod donnait ce dîner avec nous, après le dîner nous avons dansé on jouait du piano, nous nous sommes bien amusées. Le soir nous sommes retournées à Stuttgart avec le chemin de fer.

Le 1er déc. (sic : pour octobre) A 10 heures nous avons visité le musée Bouquet, il est très beau mais il n’y a pas autant d’animaux qu’au musée Challandes à Neuchâtel*. Nous avons dîné à l’hôtel puis nous avons pris des cartes pour le théâtre car nous voulions y aller le soir ce que nous fîmes. On joua une belle pièce je m’y suis bien plu, le roi y est venu ainsi que la reine, pour ces théâtres tout le monde est en grande toilette.

 

 

* Le Musée Challandes est né de l’initiative d’une Société du Musée alpestre, créée le 15 avril 1858 pour acquérir la collection de 153 pièces provenant des Grisons (animaux mis en scène, scènes historiées) présentée alors à Berne par son propriétaire, le major Challandes. La collection trouve place dans trois salles du collège des Terreaux sous le nom de Musée alpestre (ou Musée Challandes), avant d’être déménagée dans l’annexe ouest de l’Hôtel DuPeyrou, puis au Musée d’art et d’histoire inauguré en 1885, et enfin au Collège latin. La mauvaise naturalisation des animaux explique que l’actuel Muséum d’histoire naturelle n’en conserve plus que quelques exemples. « Une bonne partie du succès populaire de la collection Challandes repose sur la présentation au Musée alpestre de plusieurs situations saisissantes de la vie animale, mais aussi sur la transposition de certains sujets de la vie quotidienne des hommes en scènes caricaturales animées au moyen d’animaux empaillés. » (Jean-Pierre Jelmini, Neuchâtel 1011-2011, Mille ans – Mille questions – Mille et une réponses, 2010, p. 330)