La "fête des foins"

Entre fatigue et réjouissances

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Il est certain que ces petits travaux auxquels je devais me soumettre ne me convenaient pas toujours et souvent interrompaient malencontreusement une observation passionnante d'un insecte ou un jeu avec un copain que j'enviais d'être "libre".

Cependant, mon père qui travaillait durement dès 4h ou 5h dans les champs, savait rythmer la journée et faisait toujours sa sieste, son "sommeil" comme il disait.

Il y avait les "dix heures" et les "quatre heures" sur le pré ou à l'ombre d'un char de foin, ma mère déballait pain, fromage, saucisse, lard, vin et thé à la cannelle.

Après le souper, il n'était pas question de décharger un char, la journée de travail était terminée!

Le plus beau moment était sans doute la "fête des foins"!... Peut-être pas pour ma mère qui était au fourneau toute la journée (mais encore... elle aimait ça!). Il était de coutume d'inviter tous ceux qui avaient participé aux travaux écoulés c'est-à-dire aussi les gens du village qui avaient donné un coup de main un samedi ou durant quelques jours de vacances. Une trentaine d'assiettes étaient préparées dans la "grande salle" du "Café Suisse" (l'ancienne fonction de ma maison natale). Après le repas, mon père se mettait au piano, souvent accompagné de ma Tante Minette, et on dansait et festoyait jusqu'au petit matin.

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